A bon entendeur !

"Alors le prof... finies les vacances ?
- Oui... et on en a bien profité !"

NAN mais c'est vrai quoi ! Partout où je mets les pieds on me reproche mes "6" mois de vacances annuelles.

ALORS... A TOUS CEUX QUI CONTINUERONT A ME "GAVER" AVEC MES VACANCES JE VOUS RAPPELLE QUE :
Pour être prof il faut :

. Faire des études (ben oui, quand même un peu...)
. Passer un concours, dur et très sélectif.
. Accepter d'aller travailler loin de sa famille et ses amis, et là, personnellement je l'avoue, je n'ai pas à me plaindre !
. Accepter de gagner moins que dans le privé (Si si, à niveau de diplôme égal, c'est de 1 à 3 fois moins, cf les statistiques de l'INSEE)
. Accepter de se faire cracher dessus, publiquement, par son Ministre (est-ce que j'ai une gueule de mammouth ?). Accepter d'avoir à se justifier sur la sécurité de son emploi (vous êtes jaloux peut-être ? )
. Accepter d'avoir à se justifier sur ses vacances (Et NAN, NAN, NAN : je n'ai pas 4 mois de vacances par an ! Attention : je ne me plains pas mais je n'aime pas que les gens abusent avec ça : ce n'est pas vrai.). En plus, qui saura crier haut et fort que depuis le décret de 1950, un professeur n'est pas payé en Juillet et Août (son salaire est annualisé... Vous ne saviez pas ? Et vous ? Vous êtes payés pendant les vacances ?)
. Accepter d'avoir à se justifier sur les heures que l'on fait.


Au fait, pour un prof « normal » :

- 18 heures de cours devant les élèves ;
- 12 à 14 heures de préparations de cours et rédaction de sujets d'examen ;
- 6 à 8 heures de corrections ;
- 3 à 4 heures de mise en place des salles ou matériel, remplissage de bulletins (dossiers scolaires, orientation, etc....), préparation de conseils de classes...
- 3 à 4 heures de « conseils de classes », réunions pédagogiques, rencontres avec les élèves, les parents...

Nous ne sommes pas aux 35 heures ! Le seul vrai avantage, c'est qu'en dehors des heures de cours, on gère son temps comme on veut.

Alors que ce soit clair une bonne fois pour toutes :

OUI,
JE SUIS PROF
J'en ai fait le choix
Et je suis fier de faire un métier où j'aide les gens, sans distinction d'origine ou de revenus, là où le besoin s'en fait ressentir.
Et je ne bave jamais sur les métiers que je ne connais pas,
Je n'envie pas le maçon qui bosse dehors par tous les temps,
Je ne crache pas sur le médecin qui fait ses 50 heures dans la semaine,
Je respecte l'ouvrier qui en chie à l'usine,
Je plains le chômeur qui galère pour trouver du taf...
Je demande juste un peu de respect pour ma fonction et pour mes choix de vie.

A bon entendeur...

Noël en novembre.

"Bonjour, je voudrais le cirque des «pet shop» mais j’le trouve pas.
- Ah, mais nan, mais nan, mon p’tit m’sieur. Mais vous vous y prenez trop tard… on n'en a plus des cirques des «pet shop». Ni la ville des «pet shop» d’ailleurs… dévalisés ! On a été dévalisés…"

QUOI ! Je m'y prends trop tard ? Mais on juste mi-novembre.... Attendez, rassurez moi :

Noël est bien toujours le 25 décembre ?

Tous les magasins de Limoges - TOUS ! - sont en rupture de stock pour ce fameux cirque des "Pet shop".

Ah... pour ceux qui connaissent pas les "pet shop", ce sont de sympathiques petits animaux, très à la mode, que les enfants adorent et avec lesquels ils peuvent jouer pendant des heures... Bref, THE cadeau de Noël !

L'an dernier déjà, c’était la mode et on avait couru après « la ménagerie des pet shop »… une épopée !!! L’année d’avant, c'étaient les poupées Winx qui étaient en rupture de stock fin novembre. On avait du envoyer Cyprien dans tous les magasins de Paris, se battre avec deux ou trois mamans hystériques, user ses fonds de chaussure et tester les lignes de métro pour dégoter la dernière poupée "Flora" de notre capitale ! Stéphanie l'a retrouvé le soir, éreinté et il lui a fallu une semaine pour s'en remettre (certainement l'effet des pouvoirs magiques des Winx !!!).

Je te rassure Cyprien, cette année les rayons sont pleins de Flora(s).

Alors pour la ménagerie des pet shop me direz-vous ? Deux solutions s'offrent à nous pour que le matin du 25 décembre ne connaisse pas l'inondation totale du salon par les larmes :

1. On renvoie Cyprien au front en ayant préalablement pris la dernière assurance MAIF PCMHMN (Protection Contre les Mamans Hystériques au Moment de Noël) et en l'ayant auparavant équipé de mon casque et de mes protections de roller.

2. On décide que Noël sera le 25 janvier. On pourra comme ça profiter des soldes et des réapprovisionnements en "Pet Shop".

Finalement... si on fêtait Noël à Pâques ! Peut-être que les cloches, en revenant de Rome, elles en trouveraient, elles, des cirques "Pet shop"...

Aurillac

Pour ceux qui auraient oublié, l’hiver dernier je suis allé passer un week end à Aurillac... Oui, Aurillac, vous savez ? Le Chef lieu du Cantal. La ville qui a systématiquement la température la plus basse de France sur la carte météo (vous n’avez jamais remarqué ?).

Bref… Nous avons passé un excellent week end. NAAAN je rigole ! On ne peut pas passer un bon week end à Aurillac. On a juste passé un bon dimanche au Lioran, la station de ski juste à côté.

Parce qu'Aurillac, c'est... comment dire ???? enfin... petit !

Remarquez on n'a pas eu de bol...

A l'hôtel :

"Bonjour, nous souhaiterions une chambre siouplait.
- Ah ben vous avez de la chance, il ne nous en reste qu'une !
- Ca tombe bien, il ne nous en faut qu'une... on la prend.
- Vous payez par carte bleue ?
- Oui, voilà. Mais, c'est étonnant que ce soit complet un week end, non ?
- Ah, mais c'est que nous accueillons l'équipe de rugby de Marseille la nuit prochaine...
- ..."
Et là, vous regrettez d'avoir déjà tendu la carte bleue et dit oui pour la chambre !

" Oh, mais vous inquiétez pas, mon p’tit m’sieur : y zont un match demain. Y vont dormir, les rugbymen !"
On voit qu’elle ne sait pas ce que c'est, elle, des rugbymen en vadrouille...

Bref, pour essayer d'oublier la nuit en perspective, nous avons décidé de visiter le centre ville.

"Bonjour ma brave dame, pourriez vous nous indiquer le centre siouplait ?
- Mais vous y êtes. C'est ici.
- … Euh, ici, ICI ?
- Là c'est la rue commerçante. Un peu plus loin vous avez la place centrale, mais elle est fermée. Elle est en travaux.
- ..."
Moi qui ai habité à Guéret et Aubusson, je pensais avoir connu le trou du trou, mais là... Bon. Choisissant la dérision plutôt que l'ennui, nous avons décidé de visiter une librairie (pardon… LA librairie), de faire un tour chez un marchand de fruits (ben quoi, j'avais envie de clémentines !) et un café (pour se réchauffer, il faisait glacial).

Puis nous avons décidé de partir à la recherche d'un restau sympa pour le soir. Nous avons cherché, cherché, ... pour finir au flunch à 19 heures !

19h45 : séance ciné. On arrive au ciné à 19h30 et là... stupeur : une queue digne des plus grandes salles de concert ! Mais d'où ils sortent tous ? Ils ont envoyé des bus de touristes ou quoi ? Bref, on finit par avoir nos places et on entre dans la salle obscure à 19h50... le film est déjà commencé !!!

Sortie de ciné, retour à l'hôtel. Les rugbymen sortent de table... Finalement, on est content de retrouver un peu d'animation... enfin pas trop longtemps. La patronne avait raison, la perspective du match les "couche" à 11h30...

Dimanche matin : petit déjeuner. Nous n'avions pas pensé qu'il fallait déjeuner avant l’équipe de géants aux grosses cuisses... Ils nous ont vidé le buffet de p'tit déj avant même que nous n'ayons le temps d'entrer dans la salle !!! Et mon croissant, et mon café ??? En tout cas, ils n'auront pas faim pendant le match...

Bref, nous avons pris la direction du Lioran, histoire de laisser derrière nous la sympathique ville d'Aurillac.

Et le prochain qui dit que Limoges c'est nul... je l'envoie en exil forcé à Aurillac !

Ya plus de saisons…

"Ouh, ben dites donc. Vous avez vu le froid qu'il fait aujourd'hui Mme Denis ?
- Oh ben m'en parlez pas Mme Germain, je sens plus mes pieds.
- Vivement les beaux jours hein.
- Ah, ben à qui le dites vous !"

Nan mais j'en crois toujours pas mes oreilles. On est fin octobre et y'en a encore qui trouvent que l'hiver arrive trop tôt. Remarquez, ce sont les mêmes qui disaient, il y a quinze jours :

"Ma pauvre Mme Denis, vous avez vu cette chaleur ; c'est pas un temps de saison !
- Ah beh vous avez ben raison ma pauvre Mme Germain... Ya plus de saison.
- C'est le déréglage climatologique.
- Vous voulez dire la dérégulation clématite !
- Ouais, enfin la pollution quoi.
- C'est ça. Y zen parlent à la télé. Y zont dit que la capote de la glacière, elle en avait pris un sacré coup !
- Ah c'est pour ça... la chaleur rentre alors !
- Oui oui mais c'est aussi à cause du trou de la couche dans la zone : elle fuit !
- Ouais, même que Nicolas Hulot y s'inquiète drôlement !"
Vous avez raison mesdames... en météo, c'est comme en politique : on a trop chaud, on a trop froid, on a trop d'eau, c'est la sécheresse... on n'est jamais content ! La seule différence, c'est qu'en politique on a notre mot à dire : le vote, c'est un droit ; voter, c'est un devoir !

Euh, c'est bien ça comme slogan, non ! J'suis trop fort, moi...

Travaillez plus braves gens... et restez braves - surtout !

« Madame, Monsieur bonsoir. Les titres du jour : Le ministre de l’éducation Nationale Xavier D. (oui, vous savez… mon fameux principe d’anonymat !!!) a annoncé hier soir la suppression des cours le samedi dans le primaire et les maternelles. Les élèves auront donc 3 heures de cours en moins par semaine »

Alors là j’en tombe de cul… Bon… certes, je suis ravi de savoir qu’à partir de 2008 je pourrai faire la grasse matinée le samedi matin. Même si, bien sûr, pendant que ma fille muscle ses neurones sur les bancs de l’école, je peux rendre ma visite hebdomadaire à Jean Luc, le poissonnier (vous vous rappelez – sinon relisez l’article en archive) ou à ma coop bio préférée (même punition pour ceux qui ont la mémoire qui flanche !).

Mais en y réfléchissant de plus près –oui je réfléchis parfois – j’avais cru entendre que les élèves avaient de plus en plus de difficultés en calcul, en lecture et en orthographe ; que les jeunes avaient de moins en moins de culture générale ; que, depuis une quinzaine d’années, en plus des programmes déjà bien chargés, ils doivent apprendre l’informatique, l’anglais, la self défense… ah non, ça, ça s’apprend sur le terrain ! Et bien entendu, avec interdiction de donner des devoirs à la maison – faut quand même pas les fatiguer ces bambins…

Et là…POF. On leur enlève 3 heures par semaine ! Dans le même temps, leurs instits vont partir à la retraite et ne seront remplacés que pour moitié, et vu qu’il n’y a pas de baisse d’effectifs, il y aura plus d’élèves dans chaque classe.

Finalement, pour les salariés c’est « travaillez plus pour gagner plus » (mais où ? et quand ?) ; pour les élèves ce sera « travaillez moins pour galérer plus ».

Vive la République et vive la France.

Il est pas tatoué il est à moué...

"B'jour l'ptit m'sieur. C'est les livreurs pour l'canapé.
- Oui oui, c'est ici. Allez-y !
- On récupère le vieux ou vous le gardez ?
- Euh, si vous arrivez à le sortir sans qu'il ne se désagrège, ce serait sympa de m'en débarrasser.
- Et on le met où le nouveau ?
- Ben à la place de l'ancien.
- Ah ! Il faut qu'on enlève le vieux avant alors ? Non ?
- ...
- Sinon on va être embêtés..."
Oui, parce qu'on vient de changer de canapé. Remarquez, le vieux il avait fait son temps, comme on dit. 25 ans, pour un canapé, c'est pas mal.

Et en plus, on a décidé de passer du velours au cuir. Bon, je reconnais, c'est un peu froid au niveau des fesses et ça pue un peu les premiers jours, mais franchement, c'est chouette le cuir.

" Eh dites moi monsieur le livreur, c'est quoi ça ?
- Ça ??? Euh... on dirait un défaut.
- Regardez, il y a un numéro gravé sur le cuir !!!
- Ah ben cherchez pas mon p'tit m'sieur ! C'est le tatouage de la vache...
- QUOI !? Le tatouage ???!!!
- Ben oui, le cuir, ça vient de la vache et les vaches elles sont tatouées...
- Ah ben oui, mais moi j'ai pas demandé un canapé numéroté !!!
- Mais c'est plutôt rigolo, vous pourrez dire à vos amis "Regardez le canapé : il est tatoué mais il est à moué..." !!! AHAHAHAHA Et puis au moins, niveau traçabilité, vous n'avez pas de problème !!!
- Euh, mais moi ça me fait pas rigoler du tout ça !
- Ben téléphonez à la boutique... ils vont arranger ça ! Ils vont engueuler l'éleveur ! AHAHAHAHAHA"
Avec un peu de chance je joue les numéros du tatouage au prochain loto et je remporte la cagnotte. Finalement, la traçabilité, ça a du bon...

A la pêche au cabillaud

"Tu te sens pas bien ?
- Si si. Parfait. Oh regarde la baleine là bas...
- Ouahhhhh... superbe. Mais, dis, t'as l'air pâle quand même.
- Nan, c'est juste la luminosité ...
- Tu vas pas nous faire une migraine quand même !
- Non... euh, t'as vu les toilettes, toi, sur le bateau ?"
Non, mais vous imaginez. Après 3 nuits à mal dormir (cause qu'aux Îles Lofoten y fait jamais nuit à cette période de l'année), on m'a traîné à la pêche au cabillaud.

Départ le matin au petit jour (comme il ne fait jamais nuit, le terme petit jour est absolument inapproprié) et montée sur le bateau après le petit déjeuner. Température extérieure entre 0 et 5 degrés. Bonnet, écharpe, gants... on n'est tout de même pas loin du pôle nord !

Bon, au début, on sort du fjord. Mer calme et vent léger. Mais, l'arrivée dans l'océan arctique à complètement changé la donne.

" Franck, reste pas devant, tu vas recevoir une vague !"
Bon, vous me connaissez... Une vague, elle était pour moi ! Et Vlan, le Francky mouillé jusqu'aux os, dégoulinant d'eau salée et je vous rappelle la température extérieure ? Donc, séchage difficile.

"Je rentre, je vais me sécher."

GRAVE ERREUR.

"Qu'est ce qu'ils ont tous là ?
- Ils sont malades... mal de mer !
- Ah, c'est des petites natures..."

DEUXIÈME ERREUR

Ça a commencé par un léger ballonnement au niveau de l'estomac. Très vite, les nausées sont arrivées. Encore plus vite, j'ai découvert le fond des toilettes... Mais vous avez déjà essayé de vomir, vous, dans un bateau qui navigue sur une mer plus qu'houleuse ?

"Ça y est ! Denis a pêché un gros cabillaud... viens vite voir !
- 'peux pas...
- Passe ton appareil photo, vite...
- Il a pris l'eau !"
Bref, j'ai même pas pu voir Denis et son trophée...

"Viens dans la cambuse, Guy va faire cuire le cabillaud."

Euh, sans façon !!! J'adore le cabillaud, mais dans l'instant, là, y m'fait pas envie le cabillaud.

Comme quoi, sur un bateau, c'est parfois dur d'avoir la pêche !

Sécurité oblige

"Bonjour monsieur, acceptez-vous la fouille corporelle ?
- Euh... j'ai le choix ?
- Non.
- Alors j'accepte ! »

Nan, mais je ne sais pas si vous avez pris l'avion dernièrement, mais là je viens de le prendre 8 fois d'affilée et je dois dire que ça devient un vrai parcours du combattant.

Bon, d'abord vous devez présenter 10.000 fois le passeport, le billet, la carte d'embarquement. Dès que vous les avez rangés au fond de votre sac à dos, pof, on vous les redemande. Il faut tout ressortir et vu le bazar dans les sacs quand on voyage...

Ensuite vous avez le contrôle approfondi des bagages à main, le passage aux rayons x.

« Monsieur, c'est vous qui bipez...
- Je... bipe ?
- Oui, posez votre ceinture.
- ...
-Vous bipez encore ! Posez votre montre.

-...

- Les chaussures !
- Eh, mais je vais finir en caleçon si ça continue. Et puis je pue des pieds, moi... En plus, j'ai des couronnes dans la bouche : je vous averti, si elles "bipent", c'est vous qui payez la facture du dentiste... Ah c'est bon, ça ne bipe plus. Je peux me rechausser ?
- NAN, contrôle des chaussures et fouille corporelle. »
Et là, je m'suis fait avoir ! C'est un petit blondinet qui a pratiqué la fouille corporelle. Il avait dû me repérer celui là, parce qu'il a TOUT fouillé. Mais TOUT et plusieurs fois. J'avais dû lui taper dans l'œil. J'ai cru qu'il pratiquait un massage thaï tellement il mettait du cœur à tâter chaque millimètre de mon corps d'Apollon ! (le premier qui rit...).

« Euh, frottez pas trop ça va faire pelucher mon pull Lacoste ! Et si vous pouviez éviter de pétrir mes parties intimes, ça va faire péter les boutons du jean ! »
Bon, après avoir passé la douane, vous pouvez remplir les bouteilles d'eau que vous aviez préalablement vidées. Ne rigolez pas, c'est véridique. On vide avant la fouille et on remplit après... En fait, je pense que c'est un problème de sémantique : un jour, un ministre à dû expliquer aux douaniers qu'il fallait éviter la fuite des liquidités, et PAF : ils ont mal compris !

Tout ça pour finir par monter dans un avion qui fait du bruit, dans lequel on bouffe mal et où les hôtesses ne pratiquent pas la fouille au corps ! Heureusement qu'il y a les consignes de sécurité pour s'occuper un peu...

Enfin bref, quand on dit que les voyages forment la jeunesse...

Les voyages forment la jeunesse

« Bonjour, c'est le commandant de bord qui vous parle. Suite à un différent avec une passagère, notre décollage est retardé. Ladies and gentlemen, because of a ......
- Nan mais attends, c'est qui la passagère qui nous emmerde là...
- C'est la dame là-bas, au premier rang. Elle s'est installée en classe affaire et refuse de bouger.
- Remarquez, elle pèse au moins 132 kilos 520... pour la bouger, il faut une grue !
- Ben y'a qu'à la laisser en classe affaire, et puis ça bloquera pas tout le monde.
- Mais c'est qu'ils ont peur de ne pas avoir assez de plateaux repas pour la rassasier ! »

Moi, quand je prends les trains ou les avions, j'ai jamais de bol. C'est finalement au bout d'une heure que la brave dame a été « délogée » par la police aéroportuaire et que nous avons pu décoller... avec une heure de retard donc !

Je vous passe l'arrivée à Venise... course contre la montre pour « attraper » le dernier bus à l'aéroport, arrivée tardive à l'hôtel sans avoir mangé... et toi qui me connais, petit lecteur, tu sais à quel point il m'est impossible de sauter un repas.

« Is it possible to have something to eat, please ?
- Oh, no... we are sorry, but our restaurant is closed.
- Well, so is there any restaurant opened around the hotel.
- No. You have to go to Venice, but you missed the last bus...
- (la chevelue) : Qu'est-ce qu'il dit le réceptionniste ? – oui, parce que la chevelue, elle a fait allemand LV1 et espagnol LV2, alors en anglais, elle n'arrive même pas à prononcer « play station », c'est vous dire !
-(môa) : il dit que t'as intérêt à avoir des gâteaux dans le sac, parce que sinon, on bouffe pas jusqu'à demain matin !
- Mais tu les as tous bouffés les gâteaux. Tu as trouvé que tu avais encore faim après le Cheese burguer de midi !
- (la petite chevelue) : papa, mais moi je veux aller au lit. Je suis fatiguée. Je veux pas manger »

Imaginez, la nuit avec le ventre qui crie « famine » et la ruée sur le buffet « petit déjeuner » du lendemain matin.

Bref, heureusement que le séjour à Venise nous a fait oublier cette mésaventure (voir article précédent).

Mais c'était sans compter le voyage retour. Bon, il faut dire qu'on avait oublié de regarder les horaires des bus Venise – Aéroport (ligne n°5 si un jour vous y allez !). Nous avons donc raté celui qui nous permettait d'arriver 1h30 avant le départ de notre avion. Bilan : arrivés à l'aéroport 45 minutes avant le décollage, l'avion était complet : Air France nous a donc mis... en Classe Affaire !!! Remarquez, à nous trois, on pesait moins que la passagère du voyage aller.

Bref, repas (froid et dégueulasse comme d'hab), champagne (mais pas pour les migraineux !) et toutes les attentions des charmantes hôtesses de notre compagnie nationale !!!

Arrivée à Paris à l'heure. RER, métro et gare d'Austerlitz.

« Tu le vois le train de 19h49 ?
- Nan, mais si ça se trouve il n'est pas encore affiché.
- Ohhhh, tu crois ? Il est 18h45, quand même !
- Je vais me renseigner... »

Guichet SNCF :
« Bonjour monsieur, s'cusez moi de vous déranger dans la lecture de votre magazine, mais je ne vois pas le train de 19h49.
- Ah, ben non, mon petit m'sieur... Il est annulé cause que les cheminots de Brive y font la grève.
- Mais, y'a pas un autre train ce soir ?
- Peut être mais c'est pas sûr. La société qui fait le ménage dans les trains fait grève et on peut pas nettoyer.
- Mais, sinon on fait comment ?
- Ben on attend qu'il y ait plus la grève. Demain, y'aura sûrement un train. Mais si vous attendez, peut-être qu'ils vont en rajouter un ce soir à 22h56.
- Peut-être ???
- Ouais, mon p'tit m'sieur. Installez-vous par terre et on vous donnera des infos...
- Par terre, mais c'est une vraie décharge, à cause de la grève du personnel d'entretien... Y'aurait pas une salle d'attente ?
- Ah non... mais vous pouvez vous asseoir par terre en poussant un peu les déchets, personne vous dira rien »

Heureusement, cette fois, comme on avait voyagé en « classe affaire » dans l'avion, on n'avait pas le ventre vide !

22h30 (soit après 3h45 d'attente sans aucune info de Mme SNCF)

« Mesdames et messieurs les passagers en partance pour Orléans, Vierzon, Châteauroux, La Souterraine, Laurière, Limoges.... Peuvent rejoindre la voie 21. Un train supplémentaire a été gracieusement affrété par la SNCF. »

« - M'sieur le contrôleur, est-ce qu'on pourra avoir un dédommagement pour le retard.
- Ah, ben non, c'est une grève... La SNCF n'y est pour rien.
- Mais on va arriver à Limoges à 2h30 du matin au lieu de 22h50. Ca fait plus de 3h40 de retard.
- Mais vous avez un train, alors ne vous plaignez pas... c'est mieux que de coucher dans la gare ! »

Moralité : Avion, train... le plaisir de se faire mener en bateau !

Chez la neu-neurologue

"Alors ces migraines, ça va pas mieux ?
- Ben nan, c'est même plutôt pire depuis que je prends votre traitement...
- Bon, alors je vous remets le même traitement !"

Vous vous rappelez, la neurologue du moi d'octobre, oui... celle qui m'a conseillé de faire du sport ! Je suis revenu la voir...

"Vous savez quoi ? Je pense que vos migraines sont dues à un tempérament dépressif !!!"

Oui, je vous entend rire depuis là. NAN mais, dépressif... moi ! C'est comme si on vous disait que le Pape est musulman ou que José Bové va être président de la république...

"Des gens comme vous ça doit faire de l'humanitaire, pratiquer le golf, essayer la sophrologie ou aller voir un psy.
- Mais de l'humanitaire j'en fais tous les jours (j'suis prof !) ; pour la sophro et le golf, je ne pense pas être assez patient ; quant aux psys, je leur laisse les cas graves...
- Mais vous êtes dé-pré-ssif ! Il faut vous soigner et vos migraines iront mieux !
- Mais j'ai des migraines depuis tout petit et j'ai 38 ans... ça fait quand même pas autant d'années que je suis dépressif... On m'aurait menti ?
- Vous êtes un grand stressé...
- Oui, bon ça admettons... mais dépressif NAN !
- Si
- Nan
- Mais je suis neurologue, alors je sais, MOI !
- Mais la dernière fois vous m'avez dit de faire du sport et je me suis fait une entorse et vous m'avez donné un traitement qui m'a doublé le nombre de mes migraines... alors quand vous dites que je suis dépressif...
- Vous pensez que vous avez une tumeur au cerveau...
- Mais pas du tout, j'ai toujours eu des migraines alors... QUOI ????? Vous croyez que...
- AH, vous voyez... vous êtes stressé !
- Mais pas du tout ! C'est vous qui...
- Et vous déprimez parce que vous pensez que vous avez une tumeur !
- MAIS NON.... je....
- Vous allez passer une IRM.
- Mais pourquoi ? Vous pensez que j'ai quelque chose de grave ?
- Ah, vous voyez, vous imaginez le pire...
- Mais pas du tout, c'est vous qui...
- Vous êtes dépressif ! Je vous remets le même traitement et ça fait 41 euros"

Si vous connaissez un bon psy n'hésitez pas à m'envoyer l'adresse... je pourrai toujours le conseiller à ma neurologue. Et pour combler le trou de la sécu, j'ai des idées...

Toute ressemblance avec des personnages...

« Bonjour Nicole, tu ne voudrais pas me passer le catalogue de la Camif ?
- Si si, bien sûr ma petite Odette... et dis donc, t'as réussi ta lotte ?
- Oh m'en parle pas... C'était raté de chez raté. Philippe a été malade toute la nuit et Raymond n'en a pas voulu rien qu'à l'odeur...
- Rôôôôôh t'exagère...
- Non, je t'assure.
- Bon, et à part ça et blablabla et blablabla... »

Si vous ne connaissez pas Odette et Nicole, ce sont mes deux merveilleuses voisines du dessus (et fabuleuse maman pour la seconde !). Étourdies... Laquelle l'est le plus ? Au fil des années, il devient de plus en plus difficile de les partager ! Mais elles n'en ratent pas une...

« Ça y est, Raymond, je suis allé chez Nicole chercher le catalogue de la Camif.
- Mais ODETTE... !!! ... !!! Qu'est ce que tu fais avec ce chapeau dans les mains ?
- Quel chap... RôÔÔÔôôh.... Quelle étourdie, cette Nicole. Elle m'a donné le chapeau de la grand-mère, au lieu de me donner le catalogue. On discutait, et elle n'a pas fait attention...
- Et toi, t'es pas étourdie ? T'as pris le chapeau, t'as laissé le catalogue et tu t'en es pas rendu compte ? »

Alors, moi je dis CHAPEAU, les filles... et restez comme vous êtes, vous nous faites bien rire, et on en a besoin.

Mars 2007 : Patriiick…

"T'y vas à quelle heure toi, au concert de Bruel ?
- Oh, beh, vers 18h30. Le concert est à 20h30 mais comme c'est pas numéroté...
-Ouais t'as raison, moi je vais y aller vers 18h. On ne sait jamais !"

Oui parce qu'à Limoges, on a le plus beau Zénith du monde (sisi, c'est Polnaref qui l'a dit !) depuis quelques jours. Alors, pour tester l'acoustique du nouveau bijou, j'ai offert une place à ma groupie personnelle pour aller au concert de Bruel.

Et comme je suis d'un naturel jaloux, je l'ai accompagnée, des fois que ledit Bruel ne tombe sous le charme de la "grande chevelue" ! Quoique cette éventualité fut bien improbable, non que je sous estime le charme et la beauté naturelle de ladite "grande chevelue", mais parce qu'il y avait peu de chances qu'il la repère au milieu de 8000 personnes.

Cela étant, nous voilà partis, munis de notre sac à dos et de nos sandwiches, direction le Zénith.
18h : "Purée, t'as vu le monde et la queue !!!! Ils sont arrivés à quelle heure tous ces gens ?"18h15 : Pas bougé d'un centimètre.
18h30 : Pas bougé d'un centimètre
18h45
"Eh, on sort les sandwiches, j'ai faim !
- Nan, trop tôt ! (Vous aurez reconnu le ton sec de la "Grande Chevelue")
19h : Toujours pas bougé !
19h08 :
"T'as pas senti une goutte ?
- Nan, c'était un oiseau.
- ...."19h10 :
"Mais, euh, vous ne pouvez pas regarder en ouvrant votre parapluie, vous avez failli me percer un oeil ! Eh, mon pied, mais faites gaffe, enfin."19h12
"Mais y va pas se taire l'autre con, là à côté, à raconter sa vie à toute la file d'attente. Et à critiquer tout et tout le monde. Et à parler politique. Et à se plaindre !
- Reste calme, tu vas nous faire une migraine. Tiens ton sandwich mon chéri !"
19h15 "
"Hum, ch' est bon les chandwiches... eeeeeh, mais pourquoi on avance quand je commence à manger. Et mais arrêtez de pousser... je vais mal digérer, moi après !"19h16 : Fausse alerte, ça pousse mais les portes sont toujours fermées.
19h20 : il pleut à torrent, ça caille, mon sandwich est terminé, j'ai les pieds écrasés, j'évite le parapluie rouge de la dame à côté, j'ai le bras bleu cause que la chevelue elle a peur de me perdre alors elle serre...
19h30 : "Ils ouvrent !
- Poussez pas !
- Y'a une fouille, il font rentrer les gens un par un...
- Ils confisquent les bouteilles d'eau.
- QUOI !!!! Mais si je veux boire moi, pendant le concert !"20h40 - soit 1 heure 40 après l'ouverture des portes. Et vous plaignez pas, je suis sympa, je vous passe cet épisode interminable où je me suis fait bousculer dans tous les sens.
"Ça y est. On est dedans....
Dépêche-toi, au lieu de parler, le concert va commencer."20h41 : Entrée dans la salle.
"Mais ya plus de place... les gens sont assis partout !!
- Bon. On s'assoit sur les marches, moi, je veux pas aller dans la fosse avec les hystériques, en bas...
- Sécurité : vous ne pouvez pas rester là !
- Et mais je gène pas, moi...
- Virez de là j'ai dit...
- NAN, ne m'envoyez pas en bas, pitié ! Pas avec les hystériques, j'ai oublié mes boules Quiés.
- Allez ouste..."
Bon, je vous passe les détails, mais vu la quantité de gens sur les marches, la sécurité, elle a capitulé !!! On est donc resté assis là, en évitant de penser à une éventuelle évacuation du Zénith.

"C'est quoi le point qui bouge, en bas ?
- C'est Patrick, PATRIIIIIIIIIICK.....
-..."
Effectivement, avec une demie heure de retard et un sureffectif de 1500 personnes, la "star" entre en trombe sur la scène limougeaude :

"Bonjour Limoges. Ça va ?"
Et il demande si ça va !! Bref, un concert de Bruel, ça demande quand même une bonne dose de préparation morale avant, mais lorsqu'il s'agit de faire plaisir à sa moitié, on est vraiment prêt à tout...

Décembre 2006 : urgences...

"Montez sur la table s'il vous plaît.
- Euh, j'peux pas là, j'peux pas bouger le pied.
- Et ben sautez...
- Ah ?
- Ne bougez plus ne respirez plus..."

NAN mais attends là, il veut quoi lui ? "Ne bougez plus ne respirez plus !" De toute manière, le fait de sauter sur cette table de radio ça m'a déjà coupé le souffle ! Et puis il est pas sympa le radiologue...

Oui parce qu'il faut que je vous dise... je viens de visiter (pour la énième fois) les urgences !
La neurologue m'avait dit :

"Vous faites du sport ?
- Euh, vivi, du roller.
- Trop violent, pour les migraines, faites de l'endurance, c'est mieux ! Le jogging c'est bon pour la santé."

Alors forcément, moi, je l'ai écoutée la neurologue !

Moi, j'suis pas médecin, alors je les crois les médecins... enfin, je les croyais, parce que là, l'expérience montre que le sport, ça peut coûter cher à la sécu !

D'abord la semaine dernière : jogging au parc de l'Aurence ! C'est très sympa le parc de l'Aurence : il y a des animaux, des retraités qui jouent aux boules, des enfants qui font du vélo, des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics (bancs publics, bancs publics etc...) des agents municipaux qui regardent pousser la végétation... bref, le microcosme du parc habituel.

Mais on m'avait pas dit, à moi, qu'en courant sur les feuilles mouillées à l'automne, on pouvait glisser ! Et ça n'a pas raté : boum, par terre le Francky ! Et quand je pense que les agents municipaux ont des machines hyper perfectionnées pour souffler les feuilles ! Bon, mais, j'suis costaud. Je me suis redressé dignement et j'ai repris ma course en essayant d'éviter les endroits glissants (et les regards des promeneurs). Bilan, un peu mal au dos pendant trois jours !

Et puis jogging de cette semaine. La couche de feuilles a triplé par rapport à la semaine dernière : tiens, ya plus d'agents municipaux ? ("Nannan, ils accrochent les décos de Noël") Bref, c'est très rigolo de courir sur les feuilles. Ca fait du bruit, ça voltige partout... un vrai gamin ! Mais sous dix centimètres de feuilles, vous l'auriez vu vous le caillou ? Ben moi pas... et crac : crac, c'est le bruit que mon pied a fait au moment même ou il s'est posé sur ledit caillou caché.

Il a fallu quelques heures pour que la douleur se réveille ; mais quand elle s'est réveillée, elle était en pleine forme la bougresse !

Direction donc les urgences et tout le tralala : attente, papiers, attente, médecin, attente, attente, attente (oui, là on a attendu plus longtemps !) radios, attente, salle de plâtrage... etc...

"Voilà, vous en avez pour dix jours !
- Et je peux conduire ?
- vous avez une voiture automatique ?
- Ben nan, mais...
- Alors, pas de conduite !
- Mais...
- Mais pas de conduite, c'est tout !
- Ah ! Et pour la rééducation, je veux dire, après, quand je pourrai reconduire...
- Le jogging, c'est ce qu'il y a de mieux pour remuscler la cheville. Et surtout pas de roller, c'est dangereux"

Si j'avais pas eu mal, j'en aurais rigolé !!!

Mais m'sieur !!!!

"Eh, m'sieur ! Z'avez vu hier soir à la télé...
- NAN... hier soir je corrigeais vos copies !
- Ah ouais... et elles sont bonnes nos "picos" ? (oui... je traduis pour les non initiés : ça veut dire copies en langage djeun)
- Euh... ça dépend. Ya un peu de tout : des bonnes des moins bonnes...
- Ouais mais la mienne m'sieur, elle déchire non ? Z'avez vu j'déchire moi. J'ai bossé grave, même que j'ai même pas écouté skyrock pendant au moins dix minutes pour apprendre le cours... j'vous dis... grave !
- Et bien la prochaine fois tu pourras écouter skyrock mon p'tit XXXX ...(oui, vous comprendrez que je garde l'anonymat de mes élèves) Au moins tu ne perdras pas ton temps !
- Eh mais vous cassez là, mais grave, m'sieur. J'ai bossé moi j'vous dis mais grave, j'vous dis... et vous, vous cassez là mais grave !
- Mais NAAAN, j'rigole XXXX (toujours anonyme !). Tu as 13.
- Ah, mais cool là mais grave, mais cool...
- C'est pas mal. Continue. Si tu éteins la radio 15 minutes, peut être que tu pourras progresser encore !
- Ah ouais mais grave... j'vous promets m'sieur, mais là grave que j'vais bosser et ça va déchirer mais grave...
- Et avec un peu de courage tu pourrais peut-être essayer France Inter... En même temps tu enrichirais ton vocabulaire !
- Ah mais vous rigolez m'sieur, mais France Inter c'est ouf, c'est une radio que quand tu l'écoutes t'as l'impression que ta tête elle explose, mais là grave !

C'est comme ça que je viens de comprendre que si j'ai la tête explosée le soir, c'est certainement parce que j'écoute trop France Inter !!!

Septembre 2006 : Famille nombreuse

"Ouiiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnn.... Titi y m'a tapé...
-Nan, j'ai pas tapé, y m'a piqué mon jeu !
- Pas gentil Titi.."

Ça a commencé ce matin au petit déj. Déjà, moi, je ne suis jamais de bonne humeur au petit déj ; je ne commence à ouvrir la bouche qu'une demi heure après m'être levé. Mais NAAAN, c'est pas à cause de la mauvaise haleine - quoique - mais c'est que je n'ai pas envie d'être "emmerdé" (excusez la vulgarité !) au petit déjeuner. Comme dirait un chanteur disparu (ah bon, il vit encore Stéphane Eicher ?), j'aime "déjeuner en paix".

Mais ce matin, c'était "mobilisation générale" : Mes neveux passent la journée à la maison !!!
Après la sonnerie du réveil à deux heures du mat (fausse alerte, ça fait 15 jours que le réveil de la grande chevelue sonne toutes les nuits à 2 heures du mat mais elle s'obstine à dire qu'il n'est peut-être pas en panne !!!), re-sonnerie à 6 heures 30 ! Et là, vous vous dites : "NAAAAAANNNNN, Ta gueule !" Oui, parce qu'en plus d'avoir mauvaise haleine, je suis très vulgaire le matin, moi !

Bref, on se douche, on s'habille et DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIING. TOUS AUX ABRIS, v'là les neveux ! Arrivée en trombe... enfin peut-être pas en trombe mais j'ai encore la marque de l'oreiller, alors faut pas trop m'en demander. Et là, le parcours du combattant commence. Déjà, le petit y veut pas quitter le cou de sa môman qui pourtant doit absolument partir au boulot.

Après, je vous passe les détails du départ de ladite môman, du petit déjeuner à courir partout, des cascades dans l'escalier, du chocolat renversé... bref, un samedi matin relativement agité.

Ensuite, la grande chevelue a eu la bonne idée de penser à une escapade au marché et à la coop bio (oui oui, celle qui vend le miel !!!). EXCELLENTE IDEE... Course poursuite sous la pluie, parapluie à la main et pantalon relevé pour récupérer les deux petits au milieu d'une foule dense et humide, éclaboussant les passants qui ne se méfiaient pas, essayant de toucher tout ce qui pouvait se trouver à portée de main c'est à dire, TOUT.

Et puis la coop bio... je suppose -après coup- que certains clients ont du se retrouver avec des produits qu'ils n'avaient pas choisis, puisque mes adorables neveux ont eu la bonne initiative de vider les rayons et remplir les caddies... Ils ont du exploser le chiffre d'affaire à la coop bio ce matin !

"Repose ça et dit pardon au monsieur ; TONTON il est pas content..."

Oui, parce que dans ces cas là, on est très fier que l'enfant nous appelle "tonton" et pas "papa"... Ça minimise la responsabilité, voyez-vous !

"Non, c'est rien, vous savez, les enfants on sait ce que c'est !
- Ah, mais NAN, mais là, vous savez pas... là c'est pas pareil... là c'est migraine assurée, Zomig et Propofan dans la foulée..."
Je vous passe la visite chez le poissonnier (oui oui, Jean Luc, celui qui parle à la troisième personne, vous vous rappelez ?) dont les langoustes doivent difficilement se remettre après le tsunami dans l'aquarium !!!

Quant au repas de midi, ça m'a rappelé mes cours sur la guerre de tranchée ; après midi entre pleurs, cris, jeux... et pluie !

Bref, il est 16 heures 45 et ma belle soeur vient de récupérer ses progénitures... Dommage, on commençait à s'habituer !

"Tout s'est bien passé ?
- Ouais ouais, parfait...
- Vous avez l'air KO ? C'est les p'tits qui vous ont crevé ?
- Nan, nan, c'est juste que le réveil de la grande chevelue a sonné à 2 heures du mat. On a eu du mal à se rendormir et voilà...
- Ah, ben ! Ça vous a peut-être laissé le temps de faire un petit frère à la petite chevelue ?"
Euh, vous savez quoi ? J'ai même pas répondu...

Septembre 2006 : Roulez rollers "olé"

"- Putain, qui c'est qu'a eu l'idée d'inventer ce bordel de chaussures à roulettes.
- ... et n'oubliez pas vos protections !
- Ah, ben ça c'est le pompon ! C'est quoi ça ? Une coudière ou une genouillère ?"
Pour les initiés, vous aurez reconnu ma copine Laure en grande préparation à la séance de roller du lundi soir.


Oui, parce que si vous n'étiez pas au courant, je fais du roller !!!

Ben quoi ? Qu'est-ce que ça a de drôle ?... Quoi, à mon âge ?

Mais Nan, ya pas d'âge pour faire du roller ; d'ailleurs, on est nombreux à faire du roller : Laure, Myriam, Laurent, Nathalie, Michael, Nico, Valérie, François, Marc...

Et puis c'est sympa le roller. A la séance du lundi, qu'est-ce qu'on se marre !!! Bon, ma copine Laure, elle a pas encore passé le cap. Pendant qu'on se marre, elle, elle pétoune (oui, c'est une expression limousine). Faut dire qu'elle a pas de bol : elle met toujours les coudières aux genoux et du coup elle trouve qu'elle a de gros genoux...

- Mais nan, Laure, t'as pas de gros genoux, c'est les coudes...
- Quoi, j'ai des gros coudes aussi ?
- Mais NAN !!! T'as mis les coudières aux genoux, et les coudières, c'est plus petit !
- Moi, ça fait chier ce bordel...
Oui parce qu'elle parle comme ça ma copine Laure quand elle est pas contente... euh... même quand elle est contente d'ailleurs ! Enfin bref, Laure, elle a essayé le tremplin au bout de 3 séances, et moi je dis CA, C'EST DU COURAGE !

Alors, le premier qui se marre et qui dit qu'on est trop vieux pour ce sport, on le colle sur des rollers et on verra bien si au bout de trois séances il va au tremplin ! NAN MAIS... (ah il fait moins le malin, le petit lecteur d'un coup !!!).

Septembre 2006 : Chez le poissonnier.

"Alors, la p'tite dame, elle prendra quoi aujourd'hui ?
- 300 grammes de crevettes des Seychelles, un dos de cabillaud et un saumon "bio" siouplait.
- Et avec ceci ?
- Ce s'ra tout."

NAAANN, j'vais pas vous refaire le coup du bio avec le saumon. Faut changer un peu, sinon, le lecteur Y s'ennuie et Y revient pas.

Non, c'est juste pour vous présenter un peu Jean Luc, mon poissonnier.

"Elle m'dira c'qu'elle en pense du cabillaud la p'tite dame"

Oui parce Jean Luc il parle toujours aux clients à la troisième personne. Vous savez, un peu comme quand on parle à un bébé ("Et bonjour le bébé, il va bien le bébé ?).

Et en plus, il parle fort, mais fort. C'est le froid de la poissonnerie, ça doit le dynamiser, mais moi, le samedi matin à 8h30 IL FAUT PAS ME GUEULER DANS LES OREILLES. Nan mais c'est vrai : après, ça me déclenche une migraine et j'en ai pour le week end. Rajoutez les odeurs de poisson là dessus...

"Il est hyper frais le saumon cette semaine, vous m'en direz des nouvelles."

Ah ? Parce que celui de la semaine dernière il n’était pas frais ? Et des nouvelles du poisson, moi je pense jamais à en donner après... c'est vrai, c'est le truc con, mais on n'y pense pas !

"... et pour le petit monsieur ça sera quoi ?
- Ah mais Nan mais on est ensemble..."

Ah nan, mais ça fait 10 ans qu'on lui prend du poisson tous les samedis matins, que je me tape l'odeur, la file d'attente et les décibels et en plus il a toujours pas remarqué que j'existais !

" Voilà m'sieurs dames, ça fait 36 euros 45, c'est le p'tit monsieur qui va payer ?
- Non non, c'est madame qui paye.
- Ah, alors j'lui fait cadeau d'un p'tit citron à la p'tite dame"

Et si c'était moi qui avais payé, j'aurais pas eu le "p'tit citron" ? Même pas du "p'tit persil"

En tout cas, c'est décidé, samedi prochain je reste au lit et je mange de la viande...

A la coop bio

"Dites, ma brave dame, vous zauriez pas du miel "bio" siouplait ?
-Si si, deuxième rayon au fond à gauche, à côté des confitures "bio"."

Depuis que je suis sorti de ma coop "bio" préférée tout à l'heure, une question me hante l'esprit sans que réponse je trouve !


COMMENT UNE ABEILLE RECONNAÎT-ELLE UNE FLEUR BIO D'UNE FLEUR PAS BIO ?
Nan mais c'est vrai quoi ? Est-ce que les abeilles seraient plus intelligentes que moi ? Parce que je ne sais pas pour vous, mais moi... ben je sais pas reconnaître une fleur bio !!!

Déjà ça me fait toujours rire de voir du miel d'acacia ou du miel de lavande.

Bon, passe encore pour le "toutes fleurs" (là, l'apiculteur il se mouille pas) ou le "miel de montagne" (sauf bien sûr si vous êtes à la mer !). Mais comment peut-on être sûr que l'abeille, elle va butiner QUE de l'acacia ou QUE de la lavande ?

"Ah naaan.... mais m'sieur, ça veut pas dire ça !!!
- Aaaaaaaaaahhhhhhh boooooon !!!!!! Mais alors pourquoi ya marqué "lavande" ou "acacia" sur le pot ?
- Et beh, l'abeille elle butine EN MAJORITÉ de l'acacia ou de la lavande, mais pas QUE...
- Mais alors, pour mon miel bio, l'abeille elle butine que EN MAJORITÉ des fleurs "bio" ?
- Voilà, c'est ça...
- Mais si l'abeille elle butine 10 fleurs "bio" et 4 très toxiques et polluées, mon miel il est contaminé ?
- Ben oui, mais il est "bio" en majorité !"
Finalement le bio, c'est comme la politique : c'est la majorité qui l'emporte, mais c'est toujours notre porte monnaie qui trinque...